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Mémoires françaises d'une italienne
20 janvier 2012

1. UNE PETITE INTRODUCTION Avec ce blog, mon

1. UNE PETITE INTRODUCTION

Avec ce blog, mon intention est de décrire plus au moins mon expérience avec la langue française, mais surtout avec les personnes qui parlent cette dérivation de la langue d’oc et de la langue d'oïl, les intellectuels de l'Europe, ceux qui ont fait la Révolution: les français.

Je dois préciser tout d'abord que je n'ai jamais été en France et donc ma description et mes impressions seront évidemment partielles et peut-être un peu superficielles. Ceux seront les impressions d'une italienne qui, arrivée en Espagne,  a commencé à connaitre un peu plus ce qu'est la France, en vivant avec des français.  Malheureusement ou heureusement.

 

 

2. PREMIER CONTACT

Mon premier contact avec la langue française a été à l'âge de 14 ans, quand j'ai commencé à l'étudier à l'école. Je ne comprenais pas comment une langue qui écrite était si semblable à ma langue natale, pouvait être si incompressible à l'oral. Je pensais: “Il ne seront pas en mesure de manger..” (en italien il y a un proverbe qui dit “Parle comme tu manges!”, en se rapportant à quand il faut parler clairement). Il y avait aussi des autres choses qui n'étaient pas claires pour moi. Par exemple j'était convaincue que la “maison” était la “mienne” (de maison) et qu'il existait un autre mot, la “Taison”, qui s'utilisait pour indiquer la “tienne”.  Ça me semblait logique.

La chose la plus amusante était mon livre de cours. Il était basé sur une histoire d’étudiants qui,  pendant l'été, allaient travailler dans un château dans le sud de la France pour le restaurer. C'était une histoire vraiment...intrigante!

Je crois que je me suis trompée en disant que la chose la plus amusante était mon livre. Ça n'est pas vrai, parce qu’en réalité c'était mon professeur qui était le plus drôle! Il adorait cette langue et il se fâchait beaucoup (j'en ai encore peur) quand nous prononcions des mots d'origine française avec la prononciation anglaise, par exemple 'stage'. Il détestait les anglais et disait qu’il n'était pas possible qu’une langue si inutile et fade (insipide) comme cette-là soit devenue la langue la plus parlée au monde. Pour lui le français aurait du triompher. Mais ceci est autre histoire.

 

3. DEUXIEME CONTACT

Apres avoir lu les histoires trépidantes de ces étudiants français, j'ai du apprendre des poèmes en français, sous la pression de mon professeur. Entre autres poètes, il aimait bien Jacques Prévert. Ce qui fait que nous avons du apprendre quelques uns des ses poèmes.

Le premier poème que j'ai appris a été “Barbara”:

 

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Epanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas 
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu ŕ tout ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu a tout ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé
C'est une pluie de deuil terrible désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
En vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.

 

Çe fut un cauchemar! Mais maintenant il m’est difficile de l'oublier.

 

4.

Quand j'étais en dernière année de Lycée, j'ai hébergé (/logé) un garçon français pendant une semaine, dans le cadre d’un projet d'échange interculturel qu'il y avait dans mon école.  ça a été très drôle!

Premièrement, j'étais convaincue que c’était une femme jusqu'au moment où je l'ai vu.il s'appellait Jules.

Deuxièmement: la communication. Moi, je ne comprenais pas le français parce que je l'avais oublié et lui, il ne comprenais pas l'italien. IL était de Bayonne: il disait qu'il parlait espagnol, mais il ne comprenait rien. Il disait qu'il parlait anglais, mais il ne comprenait que “yes”. De toutes façons nous nous entendions parfaitement, surtout quand on parlait de sortir.

Quand il parlait français, il y avait deux choses  qui me faisaient beaucoup rire: le “ouais, ouais..” et le “eeeuu..Je penseeuu..”.  La première parce qu'elle ressemble au son que les nouveaux-nés font quand ils pleurent, la deuxième parce que...je ne sais pas, c'était très amusant à écouter!

Troisièmement: je pense qu'il a été effrayé parce que nous, les italiens, nous parlons très fort (surtout ma mère).

 

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